Nous sommes constamment en élection : scolaire, municipale, provinciale et fédérale. Combien de fois avons-nous entendu cette phrase : Si tu ne vas pas voter, tu n’auras pas le droit de critiquer par la suite le gouvernement et/ou nous sommes privilégiés d’être en démocratie et le droit de vote est un privilège pour ne pas dire un droit fondamental.
Ceci étant dit, posons-nous cette question : sommes-nous moralement obligés de voter quand par exemple, nous avons trois candidats dont aucun n’a été capable de nous allumer et cela pour toutes sortes de raisons ?
L’HOMME s’abaisse quand il agit de la sorte; c’est de l’hypocrisie pure et simple. Voter pour le moins pire parce qu’on doit aller voter ? C’est se tirer dans le pied.
Nous n’avons pas à nous cacher au contraire, il faut le dire pourquoi nous n’allons pas voter; nous ne voulons pas cautionner quelqu’un à qui on ne fait pas confiance, encore une fois pour toutes sortes de raison.
Aux États-Unis, les gens votent pour le Président des États-Unis et ils votent aussi pour leur représentant. Ici au Québec, nous votons seulement pour notre député, nous ne votons pas pour le Premier Ministre chef du parti ayant la majorité des députés élus.
J’aime mon représentant mais je n’aime pas son chef ou j’aime le chef de parti mais je n’aime pas son représentant dans mon comté.
Depuis plusieurs années pour ne pas dire depuis toujours, ce sont les Chefs de parti qui « font» les élections. Les candidats eux font le porte à porte : «Bonjour, je m’appelle Jos, je suis candidat à l’élection, j’espère que vous voterez pour moi. Bonjour merci » et on passe à l’autre porte; c’est la quantité de porte à porte qui compte, croit-il. À chaque porte son assistant prenait note si l’individu avait répondu oui ou non ou peut-être et on appelait cela du pointage.
J’ai connu un candidat à une élection qui me disait ne pas faire de porte à porte parce que simplement résumer son programme ça va lui prendre au moins quinze minutes à chaque porte, donc pour lui ça ne valait pas la peine. Il n’avait pas tort dans les circonstances.
Sans partisannerie aucune, les Couillard, Legault, Lisé et Massé n’ont pas le charisme qu’avait les Trudeau, Lévesques, Bourassa, Pariseau, Bouchard, et Charest. Que vous aimiez ou pas ces derniers messieurs, nous devons reconnaître qu’ils avaient un charisme qui ne nous laissait pas indifférent; entre autres, ils étaient tous les six d’excellents orateurs.
Le principe est que nous devrions tous aller voter; mais quand nous prenons conscience que si nous allons voter, nous voterons pour le moins pire; alors là, nous faussons la démocratie pour quatre ans. Mais je serai quand même en droit de critiquer encore plus fort le gouvernement pour qu’au prochaine élection nous ayons de meilleurs candidats.
L’autre problème sur quoi nous devons aussi réfléchir, c’est lorsque nous avons un excellent candidat dans notre comté mais le chef n’est pas à la hauteur de nos espérances. La fameuse ligne de parti, notre candidat est attaché.
Je termine avec cette citation de Boucar Diouf : ‘’Dans une démocratie, le peuple devrait avoir le droit de réclamer la démission d’un gouvernement pour trahison d’une promesse électorale majeure. Sinon pourquoi passer autant de temps à dire à mes enfants que mentir pour arriver à ses fins est une très mauvaise chose.’’